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Promotion de l'orthophonie: Domaine de la recherche

Cette semaine, je partage les réponses d’une collègue qui travaille à la fois en clinique privée et qui complète son doctorat à l’UQTR: Maude Gagnon. Je trouvais important de parler de la recherche qui demeure une option très intéressante à la suite de la maîtrise. Ce chemin professionnel gagne à être connu et est plus qu’essentiel pour notre pratique. Maude participe grandement à la promotion de l’orthophonie avec ses pages Instagram et Facebook. Elle y aborde ses recherches, ses lectures et ses expériences avec une aisance et une passion remarquables! Bonne lecture!

Quelles clientèles et/ou problématiques rencontres-tu?

Je suis orthophoniste en clinique privée et étudiante au doctorat en sciences biomédicales à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Je réalise mon doctorat sous la direction de Louise Duchesne, Ph.D. et la co-direction de Claire Croteau, Ph.D.
Dans le cadre de ma pratique à la clinique ÉVO, j’évalue et j’interviens auprès de jeunes d’âge scolaire qui présentent des difficultés/troubles de langage oral et écrit. Dans le cadre de mon doctorat, je m’intéresse aux habiletés communicationnelles orales et écrites des adolescents présentant une surdité.

Comment décris-tu ton milieu (horaire, collègues, patron, journée typique, etc.)?

Autant pour ce qui est du doctorat que de ma pratique clinique, je suis responsable de la gestion de mon horaire. C’est un défi de combiner le doctorat et la clinique et cette flexibilité est un aspect important qui me permet de le faire. Je sens également que nous formons une belle équipe dans mon milieu. Je sais que ma collègue orthophoniste m’encourage dans mes projets et je l’encourage dans les siens également.
Pour ce qui est du doctorat, je considère mes études au même titre qu’un emploi. Je planifie mon horaire comme une journée de travail (par exemple, de 9 h à 17h) que je peux modifier (ex. commencer plus tôt ou plus tard, travailler en soirée ou la fin de semaine). Mon objectif (pas toujours facile à atteindre) est de garder un équilibre qui me permet aussi de prendre du temps pour moi, parce qu’il est certain que je ne manquerai jamais de travail.
J’ai débuté mon doctorat en janvier 2020, presque en même temps que la pandémie. Les activités auxquelles je participe sont ainsi principalement à distance (les cours suivis, les présentations orales, les rencontres d’équipes de recherche). Malgré cette distance physique, une belle collaboration s’est développée entre ma collègue de doctorat et moi. J’ai fréquemment des rencontres par visioconférence avec ma directrice et ma co-directrice.

Pourquoi as-tu décidé de poursuivre tes études au doctorat ?

​Lorsque j’étais en stage, j’avais déjà 1 000 questions. Ces questions n’avaient parfois pas encore de réponses en recherche. C’est normal, c’est comme cela dans tous les domaines et la science avance. J’avais toutefois cette volonté de participer à cette recherche de réponses en développant les habiletés nécessaires pour participer à ce processus. Je souhaitais que mes questions cliniques puissent un jour se traduire en pistes de solutions. J’ai également une grande motivation à intégrer moi-même des données de la recherche à ma pratique et à échanger avec mes collègues orthophonistes des nouvelles avancées. J’aime apprendre, je dis souvent que je passerais mes journées à faire des formations !

Quels sont les plus grands défis du milieu?

​Je crois que les défis au doctorat varient d’un(e) étudiant(e) à l’autre et d’une période à l’autre. Lors de ma première année au doctorat, ce que j’ai trouvé le plus ardu c’est d’apprendre à combiner les études et la clinique (le tout en devant m’adapter à la télépratique). J’apprends peu à peu à me créer un horaire qui me permet de respecter le temps que je souhaite allouer respectivement à la clinique et au doctorat. Je ferai évidemment face à plusieurs autres défis au cours des quatre prochaines années. C’est donc important que je garde en tête les raisons qui me motivent à poursuivre mes études au 3e cycle.

Qu’est-ce qui t’attire dans ce milieu ?

La possibilité de réfléchir plus en profondeur à différentes problématiques et de développer des habiletés, qui je sens, m’aideront à faire face aux nombreux questionnements que j’aurai dans le futur. Par exemple, j’apprends peu à peu à identifier des sources d’informations fiables, à exercer un jugement critique, à améliorer mes habiletés à transmettre de l’information.
J’ai fait le choix de combiner la pratique et le doctorat, entre autres, car je considère que ma pratique clinique nourrit grandement mes réflexions concernant mon projet doctoral et à l’inverse, les apprentissages que je fais en lien avec mon doctorat nourrissent ma pratique.
Bref, j’apprécie la pratique clinique, la recherche et le lien qu’il est possible de réaliser entre les deux ! 😊

Merci beaucoup à Maude d’avoir accepté de répondre à nos questions. Je vous invite fortement à la suivre sur ses pages Maude Gagnon, orthophoniste. À la semaine prochaine pour la découverte d’un nouveau milieu!

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