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Mythes et réalités : TSA et l'orthophonie

Pour le mois d’avril, mois de la sensibilisation à l’autisme, j’ai décidé de répondre à quelques mythes et réalités sur le trouble du spectre de l’autisme (TSA). C’est une clientèle que j’affectionne particulièrement et avec laquelle j’adore travailler! J’ai découvert récemment le magnifique document créé par l’Association Québécoise des Orthophonistes et Audiologistes portant sur le rôle de l’orthophoniste auprès de la population présentant un TSA. Grâce à celui-ci, je peux vous offrir des explications sur 9 mythes et réalités entourant cette clientèle bien particulière qui mérite d’être connue! Bonne lecture!

Le trouble de la communication sociale et le trouble du spectre de l’autisme sont des synonymes. MYTHE
  • TSA: Le TSA est un trouble neurodéveloppemental qui se manifeste par des déficits persistants dans la communication et l’interaction sociale ainsi que par des comportements, intérêts ou activités restreints, ou répétitifs
  • TCS: Il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental, soit apparaissant tôt dans le développement de l’enfant et persistant dans le temps, donnant lieu à des difficultés persistantes de communication sociale, verbale et non verbale, entraînant des limitations dans les interactions sociales, la réussite scolaire ou la performance au travail
Seulement le médecin ou le psychologue peut poser le diagnostic de TSA. RÉALITÉ
  • Depuis 2009 selon la loi 21. Toutefois la contribution d’autres professionnels lors de l’évaluation est plus que pertinente (orthophoniste, ergothérapeute, etc.).
Les personnes présentant un TSA risquent fortement de présenter des difficultés sur le plan du langage et de la communication sociale. RÉALITÉ
  • Des études démontrent que plus de la moitié des enfants ayant un TSA présentent également un trouble du langage ou de la parole associé (d’où l’importance de l’orthophoniste comme intervenant!).
Les difficultés sur le plan langagier sont rarement remarquées chez les parents. MYTHE
  • Tel que mentionné par Rousseau (2014),« les premières manifestations identifiées par les parents sont les retards et les difficultés de langage ». Ainsi, l’orthophoniste est souvent le premier intervenant à entrer en contact avec l’enfant et son entourage pour ensuite les rediriger vers le bon service, selon les besoins.
Les profils de personnes ayant un TSA se ressemblent sensiblement tous. MYTHE
  • Nous parlons d’un trouble du SPECTRE de l’autisme, signifiant alors que les profils sont très hétérogènes!
Des difficultés touchant la communication sociale affectent toutes les personnes avec un TSA. RÉALITÉ
  • À un degré différent, bien sûr, mais les capacités sociales sont affectées chez chacun d’entre eux (ex. se faire des amis, être en relation amoureuse, se trouver du travail).
Environ la moitié des enfants présentant un TSA ne parlent pas ou très peu. MYTHE
  • C’est plutôt de 25 à 30% qui sont minimalement verbaux. C’est la raison pour laquelle l’orthophoniste est un intervenant essentiel afin de développer la communication à l’aide d’outils.
L’orthophoniste n’est pas un intervenant utile lorsque vient le temps d’aborder les problématiques au niveau comportemental. MYTHE
  • Au contraire! Plusieurs problématiques comportementales peuvent être expliquées par des difficultés langagières ou communicationnelles (ex. mauvaise compréhension de la situation ou de la consigne, expression difficile, difficultés au niveau des habiletés sociales).
En orthophonie, seulement le suivi individuel est efficace pour aider les problématiques langagières et de communication. MYTHE
  • Puisque certaines difficultés sont d’ordre de la communication et de l’interaction sociale, les interventions en dyade, sous-groupe ou grand groupe peuvent être plus que pertinentes en orthophonie!
Évidemment, il y a encore TELLEMENT d’informations sur le sujet, mais je conserve un certain mystère pour d’éventuels articles! Je vous invite toutefois à consulter le site de la Fédération Québécoise de l’Autisme qui contient une foule de ressources, de matériel et d’informations.

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